10ème Partie - ZIDANE ET MACHIAVEL

Publié le par courtonne

3 CE QUE NOUS EXPLIQUE L’ETHIOLOGIE MARTIALE

 

 l’éthiologie globale

 

Nous avons vu dans le premier chapitre que la même attaque portée 30centimètres plus haut aurait pu tuer MATERAZI,  par une fracture des vertèbres cervicales.

Il s’en ait fallu de peu pour que cela se produise. L’analyse  du comportement de ZIDANE dans le contexte du comportement général des mammifères durant les affrontement est sans appel : ZIDANE avait programmé l’attaque fatale sur MATERAZZI.

 

Mais tout d’abord, après avoir étudier dans les chapitres précédents l’anatomie et la physiologie  du système nerveux et du système endocrinien, nous allons profiter maintenant de la réflexion de savants et de chercheurs qui, depuis les années 1970, se sont intéressés au comportement des hommes, qui sont des mammifères parmi les autres. C’est l’éthologie globale.

 

L’un des ouvrages de base de cette réflexion est « l’homme carnivore » de KONRAD LORENZ, auteur qui a obtenu en 1963, un prix NOBEL , pour les travaux qu’il avait entrepris avec un autre chercheur, NICOLAS TINBERGEN.

 

Rappelons aussi l’ouvrage de Maître PLE, maître de karaté, «  l’art sublime et ultime des points vitaux. »

Maître PLE a eu la chance d’échanger avec KONRAD LORENZ. Celui-ci a prolongé la réflexion dans le domaine des arts martiaux, et a parlé d’éthologie martiale. L’analyse qu’il a réalisée porte sur le comportement en combat des espèces vivantes.

 

affrontement rituel ou combat pour la survie

 

 

Il y a deux sortes de combat : l’affrontement rituel, et le combat de survie.

Les comportements instinctifs sont différents

Dans le premier, on épargne l’adversaire dans un souci de préservation de l’espèce

Dans le deuxième on tue l’adversaire avant d’être tuer. C’est le cerveau primitif qui décide, sans intervention de la conscience.

 

L’affrontement rituel a pour objectif de sélectionner le plus fort qui va perpétuer l’espèce en fécondant les femelles.

L’objectif est simplement de démontrer à l’adversaire sa supériorité.

Ce n’est pas pour cela qu’il n’y a pas d’attaques fortes  comme des morsures ou des coups de griffe, mais dés l’instant ou la victoire se dessine, le vaincu fait signe de soumission en présentant sa gorge ses organes génitaux ou sa croupe. Le vainqueur feint de consommer et se retire.

 Chez les animaux, pas de procédure pénale, pas de vengeance, celui qui a perdu a compris.

Chez les iguanes, l’affrontement finit souvent front contre front. Celui qui recule a perdu.

Il en est de même chez les cervidés qui ne se blessent jamais entre eux avec leurs  bois alors, qu’ils peuvent égorger ou éventrer avec ceux-ci en frappant latéralement.

 

Le combat pour la survie est différent : l’instinct conduit à frapper les points vitaux Tous ceux qui on combattu pour leur survie ne savent d’ailleurs pas ce qu’il ont fait. Les gestes sont inconscients.

 

 

les 7 rituels pour la survie des especes

 

Ces savants ont déterminé 7 rituels de base qui ont permis la survie des espèces.

Ce sont les rituels de  provocation, d’affrontement, de contrôle du territoire, de domination, de sélection, de séduction, de soumission.

 

Dans l’épisode concerné,  nous retiendrons trois rituels : affrontement, domination, soumission. Nous rajouterons celui de l’humiliation qui est plus une caractéristique de l’homme car les autres espèces semblent ne pas connaître cette émotion.

C’est peut-être que parce que chez l’homme, on ne respecte pas le rituel de soumission, et  le vainqueur doit en rajouter sur le plan psychologique.

 

L’humiliation de MATERAZZI est ici patente. Tout d’abord l’attaque de la tête sur un mètre qu’il n’a pas vu venir. Ensuite, ZINEDINE ZIDANE debout entre ses jambes écartées. Il n’est pas besoin de développer plus la symbolique. Ensuite la démonstration de ZIDANE l’épargnant, lorsqu’il brandit son poing droit sans frapper. Enfin ce regard de dominant, les yeux dans les yeux de MATERAZZI.

 

Pour rester complètement objectif, il faut ajouter que l’affrontement était faussé car MATERAZZI  n’opposait aucune défense. C’est peut-être aussi une des causes de la frappe sur un endroit non sensible plutôt que sur un endroit dangereux. Cette frappe est en effet inoffensive à terme  et permet de l’épargner.

 

l’equilibre des trois cerveaux le  crocodile contre le cheval et l'homo sapien

                       .

 

Nous faisons référence dans ce chapitre aux travaux de célèbres chercheurs, SPERRY , MAC LEAN et Henri LABORIT, qui ont dans les années 60 écrit l’histoire de l’évolution du cerveau de l’homme.

 

Il existe trois cerveaux.

 

Le cerveau reptilien apparu il y a  300 millions d’années (thalamus, hypothalamus, tronc cérébral, cervelet)

 

Le cerveau mammifère primaire apparu il y a 160 millions d’années (le cerveau limbique qui garde la mémoire)

 

Le cerveau du mammifère  apparu il y a 50 millions d’années (le cortex)

 

L’on parle du cerveau du crocodile, du cheval, et de l’homo sapiens.

Tout ceci est évidemment schématique et il faut rajouter toutes les périodes transitoires

 

Ainsi, l’homme a en permanence en fonction simultanément ses 3 cerveaux.

Il est homme reptilien pour sa survie, ses fonctions d’équilibre corporel comprises. Pour cela il doit traiter instantanément les informations venant des capteurs du corps et en particulier des ses sens.

Il est homme limbique lorsque ses émotions et sa mémoire du passé interviennent dans son comportement.

Il est homme cortical lorsqu’il intègre toutes les informations traitées dans le cortex et qu’il adapte sa son comportement à l’ensemble de la situation. C’est l’homme sociétal.

 

Incontestablement ZIDANE présente une rapidité hors du commun pour traiter les informations au niveau du thalamus. Il le démontre en se jouant de ses adversaires. C’est peut- être cela le sixième sens ; percevoir les informations plus rapidement que ses adversaires et réagir plus vite.

C’est peut-être aussi un des secrets des sportifs au dessus de la mêlée, une vitesse d’influx nerveux  supérieure au niveau du cerveau reptilien.

ZIDANE est aussi un être sensible avec un cerveau limbique très  réactif. La discrétion nous dicte de ne pas développer plus cet aspect.

Son cerveau cortical a parfaitement mis en place les cartes cognitives qui lui permettent ces gestes parfaits que l’on voit sur le terrain, dont ce coup de tête automatique.

En résumé, ses prédispositions neurologiques hors du commun sont une des raison parmi d’autres, de son passage à l’acte instantané.

 

pourquoi materazzi a frole la mort.

 

Ce geste est un geste qui relève d’un comportement sur le fil du rasoir entre l’affrontement rituel et le combat pour la survie. Il aurait pu avoir des conséquences irrémédiables.  

Ceci est tout et il suffit de se reporter aux étapes ( 2,3,4,5,6,7,8,)

Maître PLE précise dans l’ouvrage sus cité que des médiateurs chimique différents interviennent dans le corps humain, selon qu’il s’agisse d’un affrontement virtuel on d’un combat pour la survie.

Dans chacun des cas, le combattant a une attitude qui diffère.

 

Dans l’affrontement rituel, l’hormone qui est secrétée par le système sympathique est l’adrénaline. Le sujet semble excité rouge, pupilles dilatées, sautille, invective, injurie, tape sur la poitrine, etc …

 

Dans le combat pour la survie, c’est la noradrénaline qui est sécrétée. Le sujet blêmit, les pupilles se rétractent, le entre de gravité est abaissé.

Regardez encore une fois les images (2,3,4,5,6,7,8)

 

Dés qu’il se retourne ZIDANE  baisse son centre de gravité,  blêmit, se recentre pour bondir.

Une chance, à l’étape 2,  il avait fixé le sternum de l’italien. HEUREUSEMENT.

De plus son objectif était de jeter à terre certes dans une logique d’affrontement rituel, mais aussi de frapper fort et pour cela  d’une seule attaque directe en puissance.

C’est l’attaque TSUKI directe, en pénétration, rentrante d’au moins 10 centimètres, le IPPON qui peut tuer

Nous sommes passés tout prêt du véritable drame.

 

CONCLUSION

 

Nous avons au cours des chapitres précédents réalisé une étude de cette attaque venant d’ailleurs, par une approche multidisciplinaire.

 

Sans nier le décalage du geste avec l’instant du moment présent , BERLIN, 9 juillet 2006, 22 heures 13, nous avons réaliser un certain nombre d’observations sur ce geste unique présenté en direct à la planète entière.

 

SUR LE GESTE

 

La fulgurance de l’attaque et la puissance de celle-ci sont exceptionnelles.

La préparation de celle ci est un modèle de stratégie d’absorption enseignée  par les maîtres de karaté

Tous les enchaînements programmés et non réalisés témoignent d’une maîtrise complète de ZIDANE de la science du combat, mais aussi d’une maîtrise de la  situation car la vie de MATERAZZI était réellement en danger, nous l’avons démontré, et ZIDANE a épargné MATERAZZI.

Ce geste n’est pas celui mécanique d’un taureau, mais celui d’un félin, ou d’un serpent qui plonge sur sa proie, ou sur son agresseur.

Cette  attaque  est un mélange  de geste d’un affrontement rituel qui n’est pas désordonné, mais beau et parfait, et d’un geste de combat pour la survie qui est suggéré mais non réalisé.

 

 

SUR LA DECISION

 

C’est ce mélange de réflexe primitif de rituel de domination d’un mammifère provoqué par un autre mammifère, grotesque celui ci, et de geste scientifique, méthodiquement, mais aussi instinctivement réalisé qui est le plus déroutant

 

ZIDANE a de toutes évidence des connections neuronales exceptionnelles,

Comme tous les artistes de génie, c’est quelque part un funambule, qui, par son sixième sens, ses regards vers le ciel, voyage dans parfois dans un autre univers.

 

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